Guide du freelance #2 Le personal branding

Ok. Si vous ne voulez pas passer le cap de l’entreprise professionnelle, vous pouvez néanmoins travailler sur votre branding personnel : bienvenue dans le personal branding.

1. Introduction

Le personal branding n’est pas différent du branding tel qu’on l’a expliqué dans l’article précédent. Mais avant de procéder et de définir ce qu’est le personal branding, parlons un peu de vous.

Vous démarrez dans votre nouvelle activité et vous vous rendez compte que partout où vous passez, il y a des noms qui reviennent encore et encore : ces noms, ce sont ceux de vos prédécesseurs, de vraies célébrités. Et vous vous posez la question :

Pourquoi ces personnes sont-elles si bien connues ?

Vous venez de franchir la première étape. Ensuite, vous vous renseignez sur ces personnes et commencez à savoir qui elles sont, à découvrir tout ce qu’elles ont réalisé (donc c’était lui derrière la fameuse campagne ? etc.), et à développer un profond respect pour tout ce qu’elles ont accompli. Et là vous vous dites :

Oh, mon Dieu ! Je les aime tous !

Bravo, vous avez franchi la deuxième étape. Et là, catastrophe ! Après un moment, vous n’êtes plus sous le charme. Vous décidez que vous en savez plus, et que ce n’est qu’une bande d’idiots en quête d’attention. Et là « Oh, mon Dieu ! Je les aime tous ! » devient :

Oh, mon Dieu ! Je les hais tous !

Et à ce stade, vous vous aidez des cinq étapes du grief :

  1. Déni. « Ces mecs ne savent rien. »
  2. Colère. « Comment peuvent-ils accomplir quelque chose qui soit digne d’intérêt ? »
  3. Marchandage. « Je suis sûr que si je fais quelque chose de meilleur, les gens m’aimeront plus qu’ils ne les aiment. »
  4. Dépression. « Ce n’est pas aussi facile que je l’avais d’abord pensé. »
  5. Acceptation. « Peut-être, après tout, ils méritent un certain crédit… »

Quatrième étape, une fois que vous avez surpassé votre frustration, vous leur envoyez un e-mail ou un tweet et recevez une réponse gentille. Ce dont je vous parle m’est également arrivé. La preuve :

Conversation Twitter avec Andy Clarke, auteur de Hardboiled Web Design !

Et vous vous dites :

Après tout, c’est de vraies personnes !

Cinquième étape ? Ce qui arrivera dans la suite ne dépendra que de vous.

2. Ce que n’est pas le personal branding

Avoir un plan de marque, chercher à tout prix le classement Google, re-tweeter automatiquement, s’agiter dans les groupes ou les forums, du storytelling organisationnel, avoir des followers, avoir une identité (au propre) singulière, avoir le nombre de fans qui augmente…

Indice : Jetez un œil au nombre de likes sur notre page Facebook. Tout ça ne compte pas.

Vous n’ouvrez pas simplement un compte Twitter, et tout arrive.

– Gary Vaynerchuk

3. Alors, qu’est-ce que le personal branding ?

Votre personal branding représente la manière dont vous voulez que les autres pensent à vous : c’est donc une question d’identité (qui vous êtes), de positionnement (ce que vous dites et faites) et d’image (ce que les autres voient).

Le personal branding dépend de la perception que vous avez de vous-même, et des histoires que vous racontez sur vous-mêmes : les choses sur lesquelles vous insistez et celles sur lesquelles vous n’insistez pas.

Est-ce que cela implique de mentir ? Surtout pas. Plus important, il en est hors de question.

Pensez au personal branding comme à un auto-portrait d’un artiste.

Picasso, par exemple a créé tout au long de sa vie, plus d’une dizaine d’auto-portraits. Et chacun était une expression différente de la perception qu’il avait de lui-même.

Tout repose sur l’authenticité, et commence par un désir naturel d’aider.

4. Un désir naturel d’aider

Vous devez être altruiste par nature. Si ce n’est pas le cas, commencez à cultiver cette qualité.

Parce que je prends la peine de rédiger en moyenne 02 articles par semaine et en traduire au-moins 1,5 de l’Anglais vers le Français amène certaines personnes à penser que je n’ai rien d’autre à faire. Comme je le rappelais dans cet article :

Si des individus que je ne connais pas, n’avaient pas pris le temps de partager ce qu’ils savent sans réclamer un sous, où en serais-je en termes de connaissance et de savoir-faire ?

Alors, tout ce que je fais en traduisant, c’est de rendre à la communauté ce qu’elle m’a donné.

Comme le rappelle Chuck Palahniuk :

Nous mourons tous. Le but n’est pas de vivre pour toujours, le but est de créer quelque chose qui le fera.

5. Les 3 éléments du personal branding

Il s’agit ici d’avoir une compétence, une personnalité et un réseau. Vous devez avoir les trois à la fois.

5.1. Avoir une compétence

Soyez vraiment bon dans l’exécution d’une chose. Évitez de vous lancer dans trop de choses à la fois, cela vous empêche d’être réellement bon dans un domaine.

Ne visez pas la seconde place. N’aspirez pas à rester à la traîne. Ne vous arrêtez que s’il est évident que vous êtes le meilleur dans votre discipline (indice : vous ne le saurez pas vous-même, et serez ainsi dans un cycle d’amélioration continue).

Faites-le différemment. Dans mon cas, je conçois des sites web. Qu’est-ce qui me différencie des autres, et qui fait que les gens préférerons travailler avec moi ?

5.2. Avoir une personnalité

Mettez-y un peu du vôtre. Si vous n’êtes pas personnellement investi dans ce que vous faites, les autres en face le sentent. Alors assurez-vous que vous aimez votre métier. Si ce n’est pas le cas, changez-en, ce n’est pas une disgrâce.

Ayez une opinion. Le fait d’avoir une opinion vous permet de vous démarquer de la masse, de ne pas suivre le troupeau. Un individu qui pense et réfléchit différemment de la majorité attire généralement l’attention. Assurez-vous que cette attention soit positive (pas pour plaire, mais pour rester fidèle à vos principes). Dites « non », plus souvent que vous ne dites « oui ». Car de toutes les manières, on ne peut pas plaire à tout le monde.

Reconnaissez la valeur d’être bienveillant. Acceptez d’aider les autres à s’épanouir, cela vous fera par la même occasion grandir. Et vous serez moins enclin à vous reposer sur vos lauriers.

5.3. Avoir un réseau

Sortez de votre zone de confort. Personne n’est vraiment à l’aise quand il s’agit de s’adresser à des gens qu’on ne connaît pas encore. C’est là tout le défi. Instruisez-vous, documentez-vous sur la manière d’aborder une conversation avec un inconnu, sur la manière de communiquer face à une audience. Si possible (comme moi), enseignez votre métier à d’autres.

Parlez à tout le monde. Sortez de votre lieu de travail douillet et dites à tout le monde ce que vous faites. Ne sous-estimez aucun de vos interlocuteurs. Ce qui nous mène au point suivant.

Toujours essayer d’être humble. Pourquoi je parle d’essayer ? Parce que lorsqu’on acquiert un peu de renommée ou de reconnaissance, on prend facilement la grosse tête. L’une des clés dont je me sers, c’est apprendre tout le temps. Car comme j’aime à le dire :

Plus j’apprends, plus je découvre l’étendue de mon ignorance.

Retenez ceci :

  • Compétence + Personnalité = Artiste
  • Compétence + Réseau = Business
  • Réseau + Personnalité = Trou du c**

Je n’ai pas envie de continuer à vous embarrasser de plein de théorie sur la marque comme : vous positionner, bâtir une réputation, perfectionner votre elevator pitch, ou encore bloguer pour se faire remarquer (je suis en train de traduire un article sur le sujet).

Je me contenterai pour conclure, de vous donner un conseil simple :

Soyez vous-même ! Si vous n’êtes pas honnête et essayez de jouer la comédie, tôt ou tard, cela se saura.

Et une fois que cela se sait, il sera alors trop tard pour faire marche arrière.

Le personal branding ne fera pas de vous une réussite. Mais il vous donnera plus d’opportunités de faire de vous-même une réussite.

– John O’nolan

Alors, commencez à travailler pour devenir une meilleure personne à partir d’aujourd’hui. Et à jeudi prochain pour la suite du guide de l’indépendant : déterminer les attentes du client.

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